Le Microclimat
Des palmiers, des eucalyptus et des mimosas à Logonna-Daoulas ? Des cactus à Roscoff ? Des fraises à Plougastel ? Comment expliquer la présence de plantes de pays chauds sous les airs humides et tempérés de la Bretagne ? Notre région cache en fait une multitude de microclimats.
Le microclimat est définit par un secteur de faible superficie soumis à des nuances locales du climat régional, sous l’effet de certaines caractéristiques physiques du milieu. Il existe des microclimats à l’échelle de quelques dizaines de kilomètres carrés, d’une ville, et même d’un champ. La présence de reliefs peut, de manière significative, influencer le climat local : ils se comportent comme une barrière qui oblige l’air à s’élever, ce qui contribue au développement des nuages et des précipitations. Il n’est pas rare que la pluie tombe sur le point culminant, alors que plus loin, dans le sens du vent, le temps est sec, voire ensoleillé.
Certains milieux peuvent aussi être associés à des microclimats spécifiques. Par exemple, au-dessus des tourbières, il règne toujours un climat froid et humide (tourbières). Elles sont très répandues dans le Finistère (Monts d’Arrée et Montagnes Noires).
Par sa configuration péninsulaire, la Bretagne est fortement influencée par l’océan. Le climat y est très changeant mais les variations sont rarement extrêmes. L’océan adoucit les températures hivernales et les rafraîchit en été. L’ensoleillement est plus généreux et la pluviométrie plus faible sur le littoral. Situé au niveau de la rade de Brest, le village de Logonna-Daoulas est protégé des vents, il bénéficie donc d’un microclimat qui permet à des palmiers et des mimosas de passer l’hiver sans encombre. De même, Roscoff abrite un jardin exotique. Les cultures maraîchères du pays Léonard profitent aussi de zones climatiques particulièrement douces.